Lars Danielsson


Quand le jeune musicien suédois Lars Danielsson a entendu pour la première fois en concert la grande légende de la basse danoise Nils-Henning Ørsted Pedersen, il a été si profondément touché qu’il s’est tourné vers le jazz, et vers la basse. Jusque-là, Lars Danielsson, né à Göteborg en 1958, étudiait le violoncelle classique. Dès les années 1980, il a travaillé non seulement avec des musiciens européens tels que Lars Jansson, Hans Ulrik, Carsten Dahl, Nils Landgren, Christopher Dell, Johannes Enders et Trilok Gurtu, mais aussi avec des musiciens de la scène américaine comme les saxophonistes Rick Margitza et Charles Lloyd, les Brecker Brothers, les batteurs Terri Lyne Carrington, Jack DeJohnette et Billy Hart ou les guitaristes John Scofield, Mike Stern et John Abercrombie. Mais Lars Danielsson ne s’est jamais contenté d’un simple rôle d’accompagnement. Pendant près de 20 ans, il est à la tête d’un quartet composé du saxophoniste américain David Liebman (qui jouait avec Miles Davis), du pianiste suédois Bobo Stenson et du batteur norvégien Jon Christensen. Il reçoit non seulement des critiques enthousiastes mais aussi de nombreux prix. Au cours des dernières années, Lars Danielsson a élargi son cadre musical de référence et la gamme stylistique de ses propres projets. Ses débuts chez ACT, Libera Me en 2004, ont prouvé qu’il était un maître du jazz orchestral. Mélange Bleu, deux ans plus tard, a créé la surprise avec un cadre électronique moderne et soigneusement appliqué. Avec Pasodoble en 2007, en duo avec le pianiste polonais Leszek Możdżer, il navigue entre la musique classique et le jazz, et reçoit de superbes critiques. Tous ces albums (ainsi que ceux qui ont suivi) sont devenus disques d’or ou de platine, et le projet orchestral Blauklang, dirigé par Vince Mendoza, a été nominé pour un Grammy. Lars Danielsson a trouvé la quintessence de ses diverses formes d’expression en 2012 avec Liberetto. Avec le pianiste arménien Tigran Hamasyan, le batteur Magnus Öström, le guitariste britannique John Parricelli et le trompettiste Arve Henriksen, il trouve un nouvel équilibre entre le jazz, la musique classique, la pop et la musique folk européenne. Après Liberetto II, duo très intime avec Tigran Hamasyan, le quartet est enrichi d’une teinte nouvelle et différente avec le pianiste caribéen, Grégory Privat sur Liberetto III.